Persona 2 : Innocent Sin
Histoire
L’histoire de Tsumi/Innocent Sin prend place dans la ville fictive de Sumaru au Japon.
Depuis plusieurs mois il semblerait que des rumeurs se soient réalisées subitement, des élèves du lycée de Sevens Sisters High se retrouvent subitement défigurés suite à une rumeur selon laquelle des étudiants d’un lycée rival les auraient maudits, un jeu étrange surnommé « le jeu de Joker » fait également partie des rumeurs ayant commencées à se réaliser…
Le héros de l’histoire Tatsuya Suou élève au Lycée Sevens Sisters High reçoit un jour un défi d’une petite frappe du lycée rival Eikichi Mishina (surnommé Michel), ce dernier à capturé une des amies du héros selon les conseils de ses subordonnés et menace de lui faire du mal si Tetsuya ne se présente pas sur les lieux rapidement. Ni une ni deux, avec son amie Lisa Silverman (qui s’avère avoir des sentiments pour Tatsu un peu plus forts que juste de « l’amitié ») il se rend à l’endroit indiqué.
Et là c’est le drame, gros quiproquo qui finit sur une altercation avec Michel, dans laquelle nos héros et Eikichi se découvrent la capacité d’invoquer des entités surnaturelles : Les Personas.
Au cours de l’altercation Lisa est amenée à faire le rituel de « Joker », l’une des rumeurs à la mode ces derniers temps disant que si l’on compose son propre numéro sur son téléphone portable et que l’on suit un rituel précis, « Joker » garantira l’accomplissement de vos rêves.
A la surprise du petit groupe, Joker apparaît bel et bien, mais loin d’être bienveillant celui-ci transforme en un instant les 3 subalternes de Michel qui aidaient Lisa à réaliser le rituel en « ombres »… mais Lisa surprise brise la chaîne du rituel juste avant que Joker ne la transforme également en un être sans rêve (une « ombre » donc).
Joker reconnaît alors Tatsuya, Eikichi et Lisa et leur annonce que c’est de leur faute s’il est devenu ainsi et qu’ils le paieront de leur vie. Alors que Joker est sur le point de mettre un terme à l’existence des trois héros, il se rend soudain compte qu’ils ne se rappellent pas de ce qu’ils lui ont fait…
Déstabilisé puis dégoûté il ne les tue pas prétextant ne retirer aucun plaisir du meurtre de personnes ayant oubliés jusqu’à l’existence de leur crimes… Mais jure alors de faire de leur vie un véritable enfer, sur quoi il les quitte ne laissant derrière lui qu’une fleur et les 3 subalternes d’Eikichi ayant renoncées à tout but dans la vie, disparaissant petit à petit de l’esprit du commun des mortels (ceux qui ne possèdent pas de Personas)… ainsi que nos 3 héros en pleine confusion…
Pourquoi ont-ils le pouvoir d’invoquer des Personas ? Qui était ce Joker ? Comment pouvait-il les connaître alors qu’eux ne le reconnaissent pas ? Comment sauver les amis d’Eikichi ? Et plus important, quel est ce fameux crime, ce pêché dont Joker les accuse ?
***
Voilà pour le résumé de ce scénario plutôt Borderline qui n’hésite pas à partir dans tous les sens et déstabiliser le joueur dès les premiers instants. Certes un peu confuse, l’histoire reste la grande force du titre même si elle part dans des directions imprévisibles et pas forcément attendues ; répandre des rumeurs pour les voir se réaliser, le fameux pêché qui sera dévoilé petit à petit et la découverte progressive des caractères bien tranchés des personnages et de leur passé nous font passer un excellent moment sur le plan scénaristique… Mais qu’en est-il du reste pour ce remake d’un jeu playstation datant d’il y a près de 11 ans ?
Gameplay
COMBATS
Déjà excellent point, le jeu apporte de nombreuses modifications dans le système de combat par rapport au premier Persona, on n’a plus cette sensation d’être « collé » au sol, à la place les personnages se déplacent d’eux même pour attaquer les ennemis, formant parfois des organisations bizarres sur le terrain. Autre bon point : L’arrivée des attaques groupées sous l’appellation « Fusion Spell », en gros si vous formez une bonne combinaison de sorts et avec la bonne personne vous pourrez lancer un sort très puissant qui sera ensuite enregistré dans la rubrique « fusion spell » du système de combat et vous aurez alors la possibilité de lancer ce « super » sort à chaque début de tour si vous le souhaitez… Inutile de dire que spammer certaines fusion spell contre les boss sera plus que nécessaire si vous souhaitez terminer le jeu rapidement.
A chaque fois qu’un « Fusion spell » est lancé, les portraits des personnages ayant participé à ce sort commun apparaissent (avec un semi-dynamisme de très bon goût)… et autant dire que pour obtenir cette image sur l’écran, il va falloir vous creuser la cervelle pour savoir quels sorts lancer !
Il est bon de noter qu’exploiter les faiblesses des adversaires se révèle moins important que dans les opus suivant mais donne un bonus de dégâts non négligeable si vous souhaitez que votre groupe survive aux combats.
Un petit détail cependant qui est agaçant, le fait de sélectionner toutes ses commandes avant que le tour ne commence (comme dans Persona 1)… c’est surtout assez frustrant de voir un ennemi mourir alors que 3 autres personnes étaient censée l’attaquer, pour les voir se rabattre avec la même attaque que vous leur avait commandé de faire sur un autre ennemi insensible à ces attaques… l’inutilité à l’état pur… ce qui peut vous faire perdre un tour précieux.
Autre bon point, on retrouve encore une fois le système de discussion avec les monstres. Un système qui s’avère encore une fois à double tranchants car il est très dur de maîtriser la progression de niveau de vos personnages et de concilier celle-ci avec les discussions de monstres. Si l’on discute uniquement avec les monstres parce que l’on est pleutre on gagnera énormément d’argent qui ne sera pas très utile, tandis que si l’on veut vraiment axer sa partie sur le lvlup vous allez vraiment peiner car les altérations d’états pleuvent sur vos personnages à chaque combat et acheter suffisamment de stuff pour vous soigner va vite coûter une fortune. Bref, autant que dire que c’est en partie ce système de gestion entre faire des phases d’xp intensive et de longues phases de discussion avec les monstres qui fait le sel du système de jeu.
Car avoir un personnage avec un excellent niveau ne rime à rien si vous n’avez pas de Persona à un niveau suffisant pour affronter les boss. D’où l’intérêt du système de conversation avec les monstres pour créer des pactes et surtout, surtout… récupérer ces foutues cartes de tarot pour invoquer vos nouvelles personas plus puissantes…
VELVET ROOM
En effet le système d’invocation de cet opus est pour le moins rébarbatif, vous devez récupérer des quantités phénoménales de cartes de tarot (et ce, en dialoguant un nombre incalculable de fois avec les monstres) pour espérer invoquer dans la Velvet Room ne serait-ce qu’UNE SEULE PERSONA !!! De plus chaque Persona n’a qu’une seule capacité au départ, et généralement son effet est tel celui d’une pichenette sur les boss et dans ces cas là la « fusion spell » n’est pas d’une grande utilité, il faut donc à la fois bien préparer ses héros mais également leur Persona…
Outre ce système de tarot, pas grand chose de neuf dans la Velvet Room depuis l’épisode précédent.
Différentes phases de jeu :
-Petit coup de gueule pour les donjons, ce n’est pas tant pour leur longueur que leur difficulté purement « abusaÿ » … On trouve souvent le bout des donjons par pur coup de chance et parfois après avoir cherché pendant des heures alors que la réponse était devant nous depuis le début… Bref c’est un concept très rageant et on ne s’étonne pas de la direction Dungeon-crawler prise par Persona 3 et 4 par la suite.
- Autre point énervant… la map… plus on avance dans le jeu moins on la verra régulièrement car une fois dans un donjon… on enchaîne souvent pour un deuxième dans la foulée (cette remarque s’applique surtout pour le dernier quart de l’aventure). Or je tiens à préciser que tout le stuff ne s’achète QUE en ville par accès via la map… Donc si vous souhaitez soigner vos personnages il faudra passer par Trice, la fée. Ladite fée qui vous forcera à raquer d’incroyables sommes d’argent pour vos soins à la manière du renard dans P4 ou de l’horloge dans P3.
- Bon point néanmoins : On est enfin débarrassé de cette vue angoissante à la première personne, désormais on voit le héros en vue à la troisième personne, ce qui est bien plus facile pour se repérer dans les donjons.
=> Donjons

=> Map
Cette map est probablement la plus grande de toute la série, avec plusieurs quartiers qui viennent s’ajouter à certains moments de l’aventure.
Graphismes
Au niveau des graphismes on voir une nette amélioration par rapport à P1, mais c’est encore très loin de p3, mais disons que pour un remake psp ça s’avère plutôt correct.
Les portraits des personnages sont très bien fait, toujours par Kazuma Kaneko et les personnages présents dans P1 qui rempilent pour cet épisode ont droit à un petit lifting bienvenue.
Au niveau des donjons on constate l’envie de se recycler et on ne parcoure plus les même couloirs encore et encore sans réussir à distinguer quoi que ce soit comme c’était le cas dans P1, désormais on peut se repérer dans l’espace et la vue à la 3ème personne n’y est pas étrangère.
Bande sonore
Pfiou, alors autant dire qu’avec une OST aussi imposante (6 cd quand même) il est difficile d’en faire une critique concise. Disons que contrairement à P1 sur psp qui trahissait l’ambiance originale en ayant changé toutes les musiques, ici on a droit d’une part à toutes les musiques du jeu original et les nouvelles qui sont remixées mais très fidèles aux originales… on peut switcher de l’une à l’autre (originale/remixée) à tout moment depuis le menu principal.
Au niveau des musiques phares de cet épisode on retrouve Unbreakable Tie qui s’avère à la fois très agréable en version opening mais aussi en version full, le mélange entre le beat ultra rythmé de Lotus Juice et la voix de Asami Izawa rend incroyablement bien et le solo de guitare… Ah du grand Shoji Meguro !
On note aussi la superbe piste Order of The Holy Lance, qui alterne entre sa partie de guitare qui enchaîne les Bends à un rythme effréné et une partie de violon reposante, avec un chœur de très bon goût.
Knights of the Holy Lance reprend le même beat et thème en l’arrangeant à sa sauce tout en restant très agréable à écouter
Mt.Iwato et son ambiance éthérée fait aussi son petit effet, et Persona(sur le cd 2) se révèle à la intrigante et passionnante à écouter.
Mt. Katatsumuri(cd 2) est quand à elle à la fois rythmée et se permet en plus de reprendre le thème principal à sa sauce et ça rend vraiment bien.
Last Battalion, musique qui intervient dans l’une des cinématiques les plus bluffante du jeu à beau être très courte elle n’en demeure pas moins l’une des plus intéressante au niveau du changement d’ambiance au sein de la même piste.
Je vous laisse vous faire votre propre idée de l’OST mais chacun y trouvera son compte dans au moins une dizaine de piste, (sur 214 pistes… non ce n’est pas une blague) satisfait ou remboursé !
Thématiques abordées
Pour le coup j’aurais envie de répondre comme Jawn dans sa présentation de P2 : http://www.persona-france.com/?page=persona2–presentation-tsumi
Toutes… Ça part d’une histoire à priori basique pour prendre une direction absolument inattendue, probablement le jeu de la série qui brasse le plus de thèmes différents.
Autour du jeu
Là encore excepté les quelques posters promotionnels, OST et mini soundtrack (fournit dans l’édition collector du jeu), plus quelques cartes collectors on retrouve peu de goodies sur le jeu.
Néanmoins si vous souhaitez des goodies un peu cheapos je vous conseille de jeter un œil sur la galerie deviant art de smilerobinson : http://smilerobinson.deviantart.com/ , vous y découvrirez des paper craft très sympathiques de la plupart des personnages de la saga Persona.
Article initialement posté sur le site Persona France en décembre 2011 sous le pseudonyme Batora :